Expérimentations
Expérimentations autour de la notion de cadre et de divergence de ressenti
du temps dans un espace restreint. En effet selon la surface, les choses peuvent prendre de l'espace et évoluer. Tandis que si on y applique un cadre,
un agglomérat viendra perturber l'évolution visuelle des corps. L'espace et donc
le cadre régissent le point de vue que l'on a de quelque chose et déconstruisent l'individu pour voir l'ensemble.
Ainsi le temps n'est pas le même dans la lecture d'un corps défini (celui qui
prend l'espace dont il a besoin pour exister) que dans celui du déchiffrage
de l'agglomérat de ces corps, opprimés par le cadre.
Exercices de style
Qu'elles soient dans nos chambres, dans les abris de bus ou dans
les musées, les affiches sont partie prenante de notre environnement visuel.
Cette catégorie regroupe des exercices de style, des commandes,
des concours et de simples recherches de composition que j'ai pu réalisé
au cours des années.
Le monde numérique conserve la mémoire
de l’Humanité depuis ce qui semble être une éternité. C’est une mémoire inerte, une sempiternelle collecte de données qui attend sagement dans les limbes d’internet qu’un nouveau jour s’offre à elle.
On s'interroge ici sur les limites d’une mémoire humaine numérique alors que la machine pourrait survivre à l’Humanité, générant instantanément
une capsule temporelle obsolète errant dans le temps machinique.
Ce travail s’oriente alors vers ce qui rompt l’algo-rithme numérique et caractérise l’être humain : l’erreur. Dans celle-ci se dresse la poésie et c’est
la littérature de Jorge L.Borges, pour ses thématiques souvent mystiques et existentielles, que j'ai choisie pour incarner la mémoire morte de l’humanité, stockée numériquement et depuis longtemps inactive.
Paradoxalement, afin de ramener le caractère humain au cœur du numérique,j'ai imaginé un algorithme
mis au service de la poésie dont l’utilisation
est strictement indexée (les clics, le mouvement
de la souris, le temps passé sur l’interface...) avec l’idée de se réapproprier, de réactiver et d’ancrer dans le temps humain la mémoire humaine absorbée par la machine. L’algorithme permet de créer
des micro-nouvelles à partir de morceaux aléatoires de l’œuvre de Borges et d’ainsi la rendre constamment active par l’infinitude de possibilités que l’algorithme tente d’épuiser, telle une biblio-
thèque de Babel numérique.
♦ Vous pouvez retrouver l'expérience simplifiée ici
Projet de fin d'études