L’essor récent et exponentiel du numérique dans notre quotidien constitue une rupture anthropologique majeure dans notre rapport à la mémoire,
à notre histoire et à sa diffusion. Ses capacités d’archivage extraordinaires, à savoir sa faculté à conserver une mémoire humaine au-delà du temps d’existence d’un individu et même de plusieurs générations, et ce,
de manière globale, font que l’Homme y a trouvé un moyen de pallier ses propres faiblesses amnésiques.

 

« Mais je soupçonne que l’espèce humaine -la seule qui soit - est près
de s’éteindre, tandis que la bibliothèque se perpétuera : éclairée, solitaire, infinie, parfaitement immobile, armée de volumes précieux, inutile, incorruptible, secrète. » J.L Borges

 

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Mémoire vive, mémoire morte

Mémoire de DNSEP

Expérimentations autour de la notion de cadre et de divergence de ressenti du temps dans
un espace restreint. En effet selon la surface, les choses peuvent prendre de l'espace
et évoluer. Tandis que si on y applique un cadre, un contrainte viendra perturber l'évolution visuelle des corps. L'espace et donc le cadre régissent le point de vue que l'on a de quelque chose et déconstruisent l'individu pour voir l'ensemble. Ainsi le temps n'est pas
le même dans la lecture d'un corps défini (celui qui prend l'espace dont il a besoin
pour exister) que dans celui du déchiffrage de l'agglomérat de ces corps, opprimés
par le cadre.

 

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Compressions

Conception éditoriale

En 2014, les portes de la maison d'arrêt d'Orléans,
située en plein c
oeur de la ville, fermait ses portes.

En 2019, peu avant sa démolition, j'ai eu la chance
de pouvoir découvrir la bâtisse de l'intérieur.
De cette visite a découlé un projet d'écriture retranscrit
sous la forme d'une édition / installation. Au travers
de cet énorme bloc de matière, je cherchais à repré-
senter le pavé, la brique sans laquelle il n'aurait
pas été possible de construire la prison, et au contraire l'ensemble, par métonymie.

 

C'est un enchevêtrement de matières et de morceaux
de vie ; c'est quelque-chose qui prend sens lorsque l'on recule, pour voir d'un
oeil plus juste l'univers carcéral.

 

Je souhaitais conserver les aspects techniques tels que les papillons qui scellent les « pages » ensemble,
ou encore toutes les aspérités qui constituent selon moi,
le matériau.

 

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Le Bloc

Conception éditoriale

Contrainte.s est l'écrit qui a accompagné ma recherche plastique lors de mon DNA à l'ÉSAD Orléans. Au travers de mes expérimentations, je m’attachais à parler de la contrainte dans
le fond, dans la forme de mes projets mais aussi et surtout dans mes processus de création.

J'ai notamment choisi de travailler sur l'univers carcéral pour sa représentation littérale
de la contrainte. Au fil de mes recherches, j'ai petit à petit perçu la limite poreuse entre
le contenu et le contenant (dans le cadre notamment de la prison) qui ne peuvent jamais être vus comme deux entités individuelles mais plutôt comme un ensemble.

 

Mon édition prend donc la forme de deux livrets ne pouvant jamais être dissociés à cause de cette couverture commune reliant la contrainte à l'étreinte de l'autre côté. Tout le sujet
de mon travail se situant justement au niveau de cette frontière poreuse entre les deux parties.

 

 

Contrainte.s

Essai de diplôme

Phalanstères est le nom d'une micro-édition de science-fiction, publiée fictivement par les éditions du Seuil. J'ai choisi de traiter de la dystopie
grâce à la représentation de sociétés "fermées" dans lesquelles
un héros tente de se démarquer. L'idée était donc de jouer sur le décen-
trement des éléments et l'iconographie aérienne vient soutenir
la petitesse du héros dans cet univers fermé. Le logo lui même vient laisser paraître certains éléments ou non dans l'idée d'une fenêtre intimiste sur ce monde.

Phalanstères

Identité éditoriale

La déviante

Conception éditoriale

La déviante est l'histoire d'une relation entre deux femmes de la même famille, dont l'une entretient une fascination pour la seconde, plus âgée. Elle semble être une source intarissable d'enseignements et occupe presque le statut de mentor, malgré elle. L'édition met à l'honneur cette relation de transmission presque mystérieuse et unilatérale, la fille cherchant tout au long des pages à mettre au jour le quotidien normal de son modèle pour sans doute le démystifier.
Il n'y a pas d'histoire ici, seulement un huis-clos dans le quotidien d'une femme, par les yeux d'une autre.

 

♦ Lien vers les photos originales de l'édition

La ville d'en bas est un projet de photographie qui invite le lecteur à s'immerger dans ce qui est la ville militaire de Brest. Entre la ville et la mer, se tend

une autre ville, celle d'en bas, inaccessible frontière vers la mer. Il est d'autant plus proscrit de chercher à traverser cette ville, même du regard, que c'est

une base militaire. À première vue, l'édition semble blanche. Mais petit à petit,
on se rend compte que le papier bouffant cache l'essentiel ; en le dépliant,
on découvre enfin des accès visuels vers la mer, à l'image du promeneur Brestois.

 

5h57. Les gens descendent.

Bientôt il sera 6h, un bruit lourd et puissant viendra étouffer le silence de la nuit qui peu à peu s’efface. La lumière inondera la ville et lui rendra son nom ; Brest
la Blanche. Bientôt, les bâtiments, à l’approche du port, réveilleront les derniers endormis. Le cri des mouettes fendra le ciel, l’air iodé s’engouffrera dans
les fenêtres ouvertes, le clapotis des vagues deviendra moins virulent, caché derrière le bruit d’une ville qui s’éveille ; les grues jaunes se mettront en mouvement et les premiers travailleurs
iront vers le port.

L’air, immobile, prend son élan...

Le tonnerre a retenti.

Il est 6h01 et la ville d’en bas vient de rythmer celle du haut.

 

♦ Lien vers les photos originales de l'édition

La ville d'en bas

Conception éditoriale

Cette édition a été réalisée dans le cadre d'un hommage au film « Les oiseaux » d'Hitchcock, il s'agissait
de retransmettre l'ambiance du film au travers d'un beau livre, publié en édition limitée aux éditions Lamartinière. J'ai cherché à retranscrire la récurrence du volatile
dans le film par un langage du signe fort revenant à diffé-
rents rythmes au fil des pages.

 

 

Les oiseaux d'Hitchcock

Conception éditoriale

Les ediciones Minotauro sont une maison d'édition espagnole, spécialisée dans la science-fiction
et la fantasy. Le projet consistait en la réalisation
d'une rétrospective de l'auteur Ray Bradbury
et de la constitution d'une identité éditoriale forte
autour de ses grands classiques.

Ediciones Minotauro

Conception éditoriale

La muerte de una estrella

Exercices de style

La muerte de una estrella est la retranscription tendant vers le calligramme d'un article de Monica Salomone paru dans l'hebdomadaire espagnol el paÍs semanal n°1380.
La journaliste s'est spécialisée dans la vulgarisation scientifique et publie à ce propos pour et dans le quotidien el paÍs. L'article ci-dessus traite de la mort d'une étoile géante, 450 fois plus grande que le soleil, appelée « ro Cassiopeiae ».
Celle-ci explose actuellement et pourrait donner lieu à la prochaine supernova visible dans la Voie Lactée.

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